samedi 28 novembre 2009

Investir la ville, interagir avec la configuration du lieu, créer des petites histoires en relation avec celui-ci, initier des petits détonateurs de sens ... telles étaient ici les premières intentions des étudiants.
Le sociologue américain Erving Goffman parle de la ville comme théatre dont nous serions les acteurs plus ou moins volontaires. Nous voulions initier nos premiers outils d'observation en partant de cette thématique. si dans les propos du sociologue, le théâtre est une métaphore au service de son outillage intellectuel, nous, nous le prenons au sens propre. C'est la situation urbaine, ses caractéristiques singulières qui serviront de trame à nos expressions libres. Nous nous sommes emparés de quelques lieux pour y jouer la comédie.
Que dire de cette étrange place publique entourée de petits logements collectifs ? Et de ce mur dans lequel se découpent des cadres qui redoublent la lecture de la ville?
Nous avons imaginé que ces cadres pouvaient être la métaphore de petits intérieurs domestiques. Des mots, des expressions, des formules étaient lancés. Les étudiants avaient moins d'une minute pour mimer une relation de voisinage avec le mur comme médiateur qui tient toujours l'autre à bonne distance.
La question de "l'équilibre" fut également posée ce qui nous invite à réfléchir sur la géométrie du lieu.
Toutes ces intentions étaient une façon de s'emparer de l'espace public et de le mettre en scène avec quelques hypothèses de travail.
Ce micro théâtre urbain permet la mise en place d'une expression simple et rapide qui décale légèrement le regard que l'on porte habituellement sur ces lieux.
Nous ne savons guère à l'avance ce que cela va déclencher, ni d'ailleurs nous ne pouvons préméditer d'un résultat quelconque.
D'autres dispositifs s'enchainent. C'est le cas de notre questionnement sur l'espace réduit, le confinement. C'est en augmentant voir en saturant cette impression que cette question dans l'espace urbain apparait comme primordiale. Ainsi, par le biais du groupe, nous nous rapprochons au maximum les uns des autres afin d'en réduire l'espace. Le cadre de la photo masque les limites. Cette situation devient énigmatique. L'espace urbain est envisagé ici comme un piège, une voie sans issue ... oups !
merci aux étudiants, c'est une belle amorce de travail ...
merci à Claunde Lothier, notre second guide et photographe (également caméraman)

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